De Guimet à l'Humanité : La Condition humaine de Malraux
Conférence de DU XIAO
Par l'école ou en autodidacte, les études sont une
phase indispensable. Surtout pour un écrivain.
Avant d'utiliser ses savoirs, il doit d'abord en
acquérir. En fait, quelles études a-t-il menées
dans sa jeunesse ? C'est la clé incontournable pour
comprendre ses œuvres. Après avoir abandonné
l'école, André Malraux s'est enfui au Musée Guimet.
Pour comprendre les "formes", il s'est inscrit aux
cours de l'Inalco. De l'objet à l'esprit, de
l'extérieur à l'intérieur, de la beauté
superficielle aux pensées de l'Autre, puis,
de Paris à Indochine, constamment, il part de
l'Europe vers l'Extrême-Orient. En 1923, 1925,
1931, avant la fameuse année 1965. Trois livres sur
la Chine, un livre sur le Cambodge, une revue pour
l'Indochine. L'Asie est « le tronc du monde
spirituel » de Malraux, et non seulement « une
branche ». Il y développait ses pensées,
enfin, de l'Antiquité à l'Humanité. D'où la
Condition humaine (prix concourt 1933).
Mais cette œuvre est coincée dans trois pièges : 1,
glissée, presque tout de suite, dans le piège de
disputes politiques infinies. 2. pensée limitée
dans sa valeur aux temps historiques. 3.
sous-estimée comme « démodée, périmée » et «
obsolète déjà ». Mais, ainsi que dit Alexandre
DUMAS : « L'Histoire n'est qu'un clou auquel
j'accroche mes romans ». Et c’est aussi un "clou"
pour Malraux : à un événement de l'époque
apparemment très concret, il accroche sa pensée
philosophique abstraite. Ce n’est pas par
hasard que nombre de grands philosophes
s’intéressent à André Malraux et s’en inspirent.
Tels que Hannah Arendt, Jean-François Lyotard,
Emmanuel Levinas... Et soulignons qu'aux yeux de la
sagesse d'Asie, la Condition humaine de Malraux
est une incarnation de la pensée de La
Bhagavad-Gîtâ : l'art de l'Anti-destin, de trancher
et d'agir. Plus qu'un roman politique, elle est un
paradigme philosophique.
20€ - étudiants de moins de 25 ans, avec une carte: 15€
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