
Armonico Tributo, Ensemble Diderot
Une nouvelle toile de fond pour le Quintette à cordes en sol mineur, KV 516 de Mozart
Programme
- Georg Muffat (1653–1704) : Sonata n° 2 en sol mineur (Armonico tributo, Salzburg 1682)
***
- Wolfgang Amadeus Mozart (1756–1791) : Quintette a cordes wn sol mineur, K 516
L'Ensemble Diderot, qui doit son nom au célèbre philosophe français des Lumières, s’est imposé ces dernières années comme l'une des principales formations européennes de musique de chambre sur instruments anciens. Constitué de quatre musiciens réunis autour du violoniste Johannes Pramsohler, l’ensemble se consacre principalement au vaste répertoire des sonates en trio, quatuors et formations plus grandes des XVIIe et XVIIIe siècles. Il s’est produit dans des salles prestigieuses tels que les Philharmonies de Cologne, Luxembourg, Brucknerhaus de Linz, Konzerthaus de Vienne etc.
Retour aux sources
Les six quintettes de Mozart constituent un corpus
incomparable de sa musique de chambre que seuls
parviendront à égaler, quelques décennies plus
tard, Schubert et Brahms. Mozart y trouve une
formation idéale dans laquelle exprimer la
quintessence de son génie: complexité harmonique,
richesse polyphonique, soin apporté aux voix
intermédiaires, lyrisme mystérieux etc.
Le quintette avec deux altos parait en vogue
à Vienne chez ses contemporains (Ignaz Joseph
Pleyel ou Michael Haydn) et pourtant il bénéficie
déjà d’une grande tradition en Autriche et
Allemagne du sud depuis des décennies. Mozart y a
recourt dès l’âge de 11 ans. Comme la plupart des
genres instrumentaux du XVIIIe siècle, il trouve
ses racines dans la musique instrumentale du
baroque italien, arrivée dans les pays
germanophones par le Tyrol et Salzbourg, ville
natale de Mozart. En s’appropriant les modèles
anciens et en intégrant une tradition presque
cachée, Mozart se révèle à nouveau être un
précurseur de génie.
C’est dans cette histoire que l’Ensemble
Diderot s’ancre en éclairant le quintette KV 516
par des oeuvres composées près d’un siècle plus tôt
par Muffat, Biber ou Weichlein. La richesse de la
formation avec 2 violons, 2 altos et basse continue
- portant en son sein des multiples possibilités de
combinaisons - du “double trio” au quatuor avec
soliste - permettait aux compositeurs d’alors
d’explorer une plus large palette sonore et de
nouveaux procédés compositionnels. Telemann, le
magicien de l’instrumentation fait le lien entre le
baroque et le classique dans ce voyage inédit dans
150 ans d’histoire de la musique.
20€ - étudiants de moins de 25 ans, avec une carte: 15€
Réservation 01 46 33 48 65